La Naissance de la tragédie

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Dans La naissance de la tragédie, c’est hors du spectaculaire, loin des effets de fascination et des formes devenues ornements, que le théâtre se manifeste. Par la douceur et l’évidence d’une situation réduite à ses coordonnées essentielles : un acteur, sur scène, n’ayant rien d’autre à jouer que sa mémoire. Ses souvenirs conjuguent la fable des Perses d’Eschyle au récit fantasmatique de sa première représentation, en 472 avant notre ère. À l’hommage rendu au vestige historique, répond la recherche infatigable de ce qui touche. Une tentative de penser le lieu où, justement, la tragédie advient et lève sa splendeur.

Maxime Kurvers, né en 1987 à Sarrebourg en Moselle, vit actuellement à Paris. Il poursuit des études théoriques en arts du spectacle à l’université de Strasbourg avant d’intégrer la section scénographie de l’École du Théâtre national de Strasbourg (2008-2011). Il travaille depuis 2008 à réaliser des scénographies de théâtre et assiste régulièrement le chorégraphe Jérôme Bel dans ses projets.

En 2015, il réalise avec Pièces courtes 1-9 sa première mise en scène, sous la forme d’un programme théâtral qui interroge les conditions minimales de sa propre réalisation. Dictionnaire de la musique (2016) prolonge ce questionnement du théâtre et de ses ressources par la présence et l’histoire d’autres médiums.La Naissance de la tragédie (2018), un solo pour et par l’acteur Julien Geffroy, est montré dans des lieux théâtraux et non théâtraux (foyers de jeunes travailleurs, lycées, centre sociaux…).  Idées musicales (2020), est un récital expérimental qui cherche à produire une écriture musicale que le théâtre seul rendrait possible.

Maxime Kurvers est artiste associé à la Ménagerie de verre (Paris) pour la saison 2016-17 et à la Commune - CDN d’Aubervilliers depuis septembre 2016.